Lorsque Carl Barks a cessé d'écrire et de dessiner des histoires de canards en 1966, ses dossiers étaient encore remplis de matériel pour de nombreuses autres histoires ! Il y avait d'innombrables bouts de papier contenant des idées en vrac, des intrigues et de courts synopsis, ainsi que des croquis et du matériel de recherche sous forme de coupures de magazines. Quelques-unes des idées de Barks ont presque atteint la planche à dessin mais ont été abandonnées pour différentes raisons. Et quelques-unes ont été transformées en histoires par d'autres artistes avec Barks comme consultant intéressé et énergique.

Mais lorsque Barks est décédé, cette option a cessé. Tout le matériel a été mis sous clé, mais une série de ventes aux enchères sur Internet a permis de le faire connaître et il a été diffusé dans le monde entier auprès de fans heureux et dévoués. Une partie de ce matériel a été publiée " telle quelle " (ce site Web comporte de nombreuses pages contenant une partie de ce matériel), mais ce n'est que récemment qu'un artiste a tenté de transformer l'un des synopsis sommaires de Barks en une histoire publiée. Cette page donne un aperçu du travail de ce pionnier. Nous espérons que d'autres histoires seront ajoutées par des écrivains et des artistes talentueux.

Le premier artiste à avoir publié une histoire basée sur un synopsis sommaire après la mort de Barks est le dessinateur néerlandais Daniel Jan "Daan" Jippes. Pour les fans de Barks, il est connu depuis longtemps pour sa fine émulation du style de dessin du Bon Artiste, et il a dessiné et redessiné de nombreuses histoires, alors que Barks était encore en vie. Il a également réalisé une série de couvertures étonnantes illustrant les histoires de Barks.

Lors de la tournée européenne triomphale de Barks en 1994, Jippes et Barks se sont rencontrés à la rédaction du magazine néerlandais Donald Duck. Le bâtiment de De Geïllustreerde Pers BV (VNU) est situé à Haarlem à l'ouest d'Amsterdam en Hollande.

<< À l'extérieur, il semble être une âme douce et équilibrée, mais à l'intérieur, c'est une toute autre histoire ! Son impatience existentielle s'est manifestée à un moment particulier en 1994 à Amsterdam, lors d'une fête organisée, l'une des nombreuses fêtes de cette première et dernière tournée européenne, où un manager a demandé à Carl de se mêler à la foule, de s'approcher de divers invités et de commencer à parler doucement. Un homme de 93 ans ... discret ?

Lorsque c'est mon tour de recevoir de la pommade, il me sourit sinistrement et pousse un long soupir ! Comme nous le savons maintenant, il faudra attendre encore 5 ans (de misère égale ?), avant que Carl n'entame une procédure contre ses responsables pour faire valoir ses droits et être protégé de ces harceleurs et se voir restauré en tant qu'être humain. Par la loi !

Nous n'avons pas parlé boutique, cependant. Par déférence, j'ai abordé un sujet banal : le procès d'O.J. Simpson. "Oh, ce truc est toujours en cours ?", fut sa remarque. Je n'ai jamais discuté d'art avec lui, de toute façon. Les quatre ou cinq fois où je l'ai rencontré au fil des ans, lorsque je vivais et travaillais en Californie, ont toujours été brèves. La plupart du temps, elles se produisaient lors de salons de la bande dessinée.

En 1984, j'ai emmené Wim van Helden, un ami et journaliste néerlandais, voir Carl et Garé Barks lorsqu'ils vivaient à Temecula, au nord-est de San Diego. Wim s'était arrangé pour l'interviewer là-bas. À un moment donné, nous discutions des pièges graphiques particuliers de la recherche d'un "bon" dessin de couverture, bien composé. Carl détestait faire des couvertures, mais les éditeurs de Western Publishing, à Beverly Hills, lui passaient toujours commande.

En sortant, il a attiré l'attention d'un voisin qui vivait en face de sa caravane (les Barks vivaient dans un parc à caravanes avec des caravanes de classe, spacieuses et dont les roues ne se voyaient pas). Ils se sont fait un signe de la main. Carl a remarqué que l'homme était atteint d'un cancer et qu'il ne lui restait qu'un mois à vivre !

Il se souvient d'une situation similaire lorsqu'il vivait et travaillait depuis sa maison de Goleta, au nord de Santa Barbara, où le voisin avait l'habitude de frapper à la porte de Carl, d'entrer, de se blottir à côté de sa table à dessin et de commencer à jacasser, une canette de bière à la main. Sans se demander un seul instant s'il ne dérangeait pas ou ne perturbait pas le travail en cours ! Il ne s'est jamais rendu compte que ce travail exigeait de la concentration. Il n'a jamais cru que c'était vraiment du TRAVAIL ! Carl se sentait  très seul à l'époque >> Daan Jippes   

Henriques Diego, 

avec l'aide inestimable de l'Andros à la correction