Don Rosa : << Picsou Magazine sont des voleurs >> ; << ils n'ont jamais voulu faire évoluer le magazine >>; << Picsou Magazine ne va pas tarder à vous le voler >> (En répondant à une publication montrant un de ses dessins).
Comment en est-on arrivé là ? Don Rosa est-il devenu grognon ou simplement la victime du système tentaculaire Disney ? Nous allons le voir dans cet article.
Il faut dire que Picsou Magazine a beaucoup évolué depuis 1972. Passant de copié-collé d'un magazine italien à ses débuts, à la création originale et sophistiqué pour les fans.
Le premier changement majeur du magazine a eu lieu dans les années 80 avec une nouvelle formule. Les histoires américaines dont celles de Don Rosa apparaissent alors dans le magazine et les gadgets apparaissent dans chaque numéro.
Dans la seconde moitié des années 90, on a toujours plus de BD américaine.
Dans les années 2000, une nouvelle formule arrive avec uniquement de la bande-dessinée américaine et parfois néerlandaise. Enfin, un maazine HS, " Les Trésors de Picsou ", nous offre des BD, uniquement de Don Rosa puis de Carl Barks.
Mais une autre formule arrive en 2010 avec un bon magazine, envahie d'actualités sur les couvertures !
Et enfin, la dernière formule que l'on connait bien, celle de 2019 qui est au milieu entre BD américaine, néerlandaise, brésilienne et italienne.
Une des attaques de Don Rosa a donc été démantelé ! Le magazine a beaucoup évolué et j'oublie même les mini changements !
Pour répondre aux autres accusations, je vous laisse découvrir la réponse de notre professeur Pierrey, rédacteur en chef de Picsou Magazine de 1990 à 2020 :
" Concernant Don Rosa, je ne sais pas vraiment pourquoi il a tant de ressentiment envers les publications françaises de Picsou. D'autant que ce sont celles qui se vendaient le mieux au monde avant mon départ de Disney Hachette Presse en avril dernier. Et que ces journaux ont sans cesse évolué, comme la dernière formule de Picsou Magazine qui m'a rendu tellement heureux.
Peut-être que c'est là la raison, car nous rééditions ses créations sans qu'il perçoive aucun argent. Si quelqu'un est responsable de cette situation, c'est le droit américain qui considère, à juste titre, que Donald, Picsou et compagnie appartiennent à Disney, et que les auteurs exploitants ces personnages sont payés une bonne fois pour toute et n'ont plus de droits à percevoir par la suite, ce qui en revanche n'est pas très régulier.
Mais nous rendre
responsables de cette situation est plutôt déplacé de la part de Don. En tout cas je te remercie de prendre ma défense, elle me va droit au cœur car je n'ai jamais travaillé que pour les
lecteurs, étant moi-même un lecteur de Picsou Magazine depuis 1972, et des histoires de Picsou depuis quelques années avant, et un amoureux de Carl Barks depuis que mes yeux d'enfant ont appris à
reconnaître son dessin et sa façon si fluide, dynamique et fantaisiste de raconter des histoires. N'oublions jamais que sans Carl, Don n'aurait jamais été connu. Et faire interroger Carl sur le
fait qu'il avait créé autant de personnages connus sans jamais devenir riche, il répondait qu'il savait qu'il était né dans le pays du monde où il était le plus facile de devenir millionnaire,
mais que sans doute il n'était pas fait pour ça... Humilité et modestie habitaient le cœur de Carl, mais sans doute pas dans celui de Don ! Dommage... "
En conclusion, les accusations de Don Rosa ont toutes été réfutées. Le magazine a beaucoup changé et s'est beaucoup amélioré ! Et si Picsou Magazine sont des voleurs, nous le sommes aussi. Combien de fois avons nous utilisé l'image de Don Rosa ? Combien de fois avons-nous reproduit ses dessins par simple amour de son art ? Don Rosa n'a jamais touché les ventes de ses histoires mais a toujours touché ses fans. Et si je dois choisir entre un excellent dessinateur mais grognon et un rédacteur en chef qui n'a jamais critiqué l'art et le boulot des autres, qui n'a travaillé que pour nous mais qui n'est malheureusement pas mondialement connu, je crois que je vais vendre The Scrooge Mystery pour m'offrir un Picsou Magazine avec, indiqué à la dernière page, Pascal Pierrey.
Un grand merci à Pascal PIerrey pour sa réponse ! Pascal Pierrey /
Henriques Diego
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