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Bienvenue en Europe de l'Est !

Si l'image des brutopiens est vague, elle laisse paraître le froideur et les dictatures communistes qui ont longtemps été le quotidien en Europe de l'Est.

L'Europe de l'Est est un sujet extrêmement intéressant à aborder pour ses bandes dessinées, mais aussi ses histoires et tensions politiques, qui sont étroitement liées. C'est l'occasion, ici, de découvrir des choses très peu connues du grand public. Nous allons nous plonger dans un univers vraiment particulier de  la bande dessinées Disney. Entre l'ancienne Yougoslavie avec le camarade Tito, la Pologne, et la Serbie, le tout derrière le rideau de fer, venez dans une partie du monde qui n'a pas encore dit son dernier mot !

Une histoire semée d'embûche

Couverture d'un numéro du magazine polonais "Gazetka Miki" en 1939
Couverture d'un numéro du magazine polonais "Gazetka Miki" en 1939

La bande dessinée Disney en Europe de l'Est est plus vieille qu'il n'y paraît. En Pologne, par exemple, un magazine Disney existait déjà sous le nom de "Gazetka Miki" en 1938, à l'invasion du pays le 1er janvier 1939, le commencement de la seconde guerre mondiale. Une production de bandes dessinées va même se construire en Serbie, par un certain Vladimir Belkic. Le cas est rarissime puisque les américains avaient le quasi-monopole de la production jusqu'à l'occupation où les pays européens, comme l'Italie, ont dû compenser le manque d'arrivée de nouvelles histoires pour cause de guerre.

 

Un autre question se pose : "Comment des pays dominés par le soviétisme et le communisme, durant la guerre froide, ont pu publier des bandes dessinées dîtes impérialistes et capitalistes ?".  Curieusement, ces ouvrages Disney ont su résister au nazisme et communisme sans problème apparent, notamment en Serbie ou en Hongrie. Malgré tout, on remarque d'importantes disparités. Une partie avant et une très grande partie après 1991. Mais est-ce réellement lié à ça ? De façon subjective, sûrement. La raison pourrait être que les dictatures communistes ne recommandaient pas ces publications dans certains pays, mais par l'ambiance générale, n'encourageaient carrément même  pas leur fabrication. La chute de L'URSS aurait simplement fait pousser des ailes à ces pays, comme un vent nouveau où Disney devient synonyme de liberté et de la si belle Amérique.

Le commencement : La pologne

La Pologne est le deuxième pays d'Europe de l'Est dans lequel Disney s'est lancé et s'est avéré être un marché réceptif, après pourtant une inactivité de 1939 à 1990, dans un pays ayant souffrant des "deux extrêmes" de l'époque. Le magazine "Mickey Mouse" a été lancé en 1990 et a été publié mensuellement jusqu'en 1994, suivi par "Kaczor Donald", qui a connu un plus grand succès que Mickey et qui est toujours publié chaque mois.

"Egmont Polska" a réussi à augmenter les ventes de l'hebdomadaire "Kaczor Donald" grâce à une combinaison dynamique de contenus et à de nombreuses promotions créatives. Les livres en Pologne sont également au centre de nombreuses campagnes, comme la promotion été liée à des prix spéciaux pour chaque consommateur de livres Disney. Le stand Disney à la Foire internationale du livre de Varsovie est souvent aussi le centre de l'attention.

magazines

Gazetka Miki

 

Années actives : 1938- 1939

Nombre de numéros : 22 numéros

 

Gazetka Miki était une bande dessinée hebdomadaire publiée en Pologne du 18 décembre 1938 au 14 mai 1939. Chaque numéro comptait 8 pages et coûtait 40 groszy.

 

Le magazine a publié des séries de bandes dessinées telles que :

 

"A propos de Blanche-Neige et les sept nains"

"Comment Mickey a vaincu un géant"

"A propos de Tom l'éléphant"

"Les Aventures de Jack"

"Sergent King" (basé sur le roman de Zane Grey).

En outre, des bandes dessinées ont été publiées avec Donald Duck, Mickey Mouse, Goofy, Popeye, les trois petits cochons et le loup de Humpty Dumpty. Certains personnages Disney avaient des traductions de leurs noms différentes de celles des noms actuels, par exemple Donald Duck - Zadziorek Duck, Minnie Mouse - Mysia, Goofy - Hipolit Warkot.

 

Le rédacteur en chef du magazine était Aleksandra Bończa-Waśniewska, et le comité de rédaction comprenait : Wanda Woskowska, Wanda Grodzieńska, Bronisława Jankowska, et Jan Marcin Szancer qui ont coopéré en permanence avec le magazine.

 

Le magazine a publié des nouvelles et des poèmes de, entre autres, Zofia Kossak, Janusz Meissner, Gustaw Morcinek, Jan Brzechwa, Julian Tuwim, Zygmunt Nowakowski ; il y avait également des puzzles, des charades et des mots croisés.

Mickey Mouse

 

Années actives : 1990- 1994

Nombre de numéros : 57 numéros

 

Publié pour la première fois en 1990, le magazine Mickey Mouse présentait une combinaison de bandes dessinées, d'éditoriaux et de pages d'activités uniques sur le marché polonais. La série a été remplacée par Kaczor Donald en 1994.

Kaczor Donald

 

Années actives : 1994- présent

Nombre de numéros : 1006 numéros

 

Ce magazine bihebdomadaire, lancé en mai 1994, est passé à une fréquence hebdomadaire en juin 1997. Une campagne publicitaire télévisée de 80 spots a été utilisée pour soutenir ce changement. Le premier numéro hebdomadaire a été tiré à 380 000 exemplaires et les ventes ont augmenté de 12 %.

Le magazine ressemble beaucoup aux autres titres de Donald publiés par Egmont dans d'autres pays, comme "Donald Duck & Co" en Norvège. La mise en page de la bande dessinée est la même que celle du magazine norvégien. D'abord une page d'index. Puis une histoire, qui est souvent une histoire de Barks. Puis une histoire de Mickey. Au milieu de la bande dessinée, il y a une double page avec des conseils et des choses que tu peux faire et fabriquer (comme les Miks & Tips norvégiens). Après cela, deux autres histoires et enfin un gag d'une page avec Donald ou Mickey. Au dos de la couverture se trouve une page d'aperçu de ce qui sera publié dans le prochain numéro. La bande dessinée comporte également de nombreux éléments supplémentaires comme des autocollants, des affiches ou des gadgets, ainsi que des éditoriaux et des pages d'activités comme dans Mickey Mouse.

 

Une campagne imaginative a remporté un énorme succès lors du relancement du magazine polonais bihebdomadaire Donald Duck. Un jeu boursier simulé - la Bourse de Donaldville - invitait les lecteurs à collectionner et à échanger des actions de sociétés Disney fictives au cours de 16 numéros. La réponse a été formidable, avec plus de 6 000 entrées pour le tirage final ! Vingt-cinq heureux gagnants ont récupéré leur prix à la Bourse de Varsovie. Le tirage moyen pendant la promotion a été de 150 000 exemplaires.

 

Une autre campagne réussie a été lancée sur huit numéros de Donald Duck, à partir de la fin 1994. Les lecteurs récupéraient des coupons dans le magazine qui pouvaient être échangés contre la carte de collection Donald Duck. Cette carte permettait à son détenteur de participer au tirage de plus de 150 prix sponsorisés, ainsi que de bénéficier de diverses réductions dans les magasins. À la mi-mars, plus de 16 000 lecteurs de Donald Duck avaient collecté des coupons pour obtenir la carte. En raison du succès de ces deux promotions, Donald Duck a lancé une troisième campagne intitulée "Six jeux pour les vacances". Un classeur spécial était proposé dans lequel les lecteurs pouvaient collectionner une série de jeux en carton insérés dans six numéros. Les coupons de ces jeux pouvaient être envoyés pour participer au tirage final d'un voyage familial de 14 jours au bord de la mer !

 

Et les ventes du magazine polonais bihebdomadaire Kaczor Donald continuent d'augmenter. Il a rencontré un grand succès depuis sa relance au début de 1994. Il est désormais le magazine de bande dessinée le plus populaire destiné aux enfants de 6 à 11 ans. Les ventes  n'ont cessé d'augmenter, passant de 70.000 exemplaires en janvier 1994 à 113.000 exemplaires en juillet. L'énorme succès de "Kaczor Donald" est dû à des histoires de bandes dessinées soigneusement choisies et traduites, à des pages éditoriales intéressantes et à des primes surprises régulières pour les lecteurs. En outre, des campagnes à long terme, telles que la Bourse de Donaldville, qui jouit d'une grande notoriété, les cartes de collection et les six jeux pour les vacances, ont donné un coup de fouet au magazine. Les campagnes de promotion sont fortement liées au plan de primes. Les 48 pages de "Kaczor Donald" contiennent une bande dessinée de Carl Barks et d'autres histoires mettant en scène les personnages les plus populaires de Donaldville, ainsi que des articles rédactionnels.

Serbie et Monténégro (Yougoslavie)

Outre les bandes dessinées d'aventure existant déjà dans le pays, les animaux de Walt Disney sont également populaires à l'époque, en particulier Mickey Mouse, dont le nom sera utilisé dans les titres d'un certain nombre de publications de bandes dessinées yougoslaves : Mika Miš, Mikijeve novine (Les journaux de Mickey), Mikijevo carstvo (Le royaume de Mickey). Un rédacteur en chef du nom de Dušan Timotijević nomme cette nouvelle forme d'art "strip", d'après l'anglais "comic strip".

 

En 1934, les deux premiers magazines spécialisés dans la bande dessinée apparaissent - Strip et Crtani film (Cartoon). Leur apparence et leur contenu étaient influencés par les magazines italiens Topolino, L'Audace et L'Avventuroso, ainsi que par les magazines français Le Journal de Mickey et Hop-là. La Yougoslavie a connu dès le début une production locale.

 

La plupart des artistes de "l'âge d'or" étaient des immigrants russes, connus collectivement sous le nom de Cercle de Belgrade et rassemblés au début autour du magazine Mika Miš. Assez rapidement, il s'est transformé en un véritable magazine de bandes dessinées, réimprimant des classiques étrangers comme Prince Valiant, Phantom et Flash Gordon, mais publiant également des bandes dessinées d'auteurs locaux. Mika Miš a duré de 1936 à 1941, date à laquelle il a pris fin avec le numéro 505. Sa domination ne sera pas remise en question avant 1939 et l'émergence de Mikijevo carstvo et Politikin Zabavnik. Les personnages clés de ces trois publications sont les rédacteurs Aleksandar J. Ivković et Milutin Ignjačević[1]. De 1935 à 1941, une vingtaine de magazines de bande dessinée sont lancés en Yougoslavie, côté serbe, publiés de façon hebdomadaire ou bihebdomadaire, le plus souvent en noir et blanc. Ils sont vendus dans tout le pays. Afin de stimuler les ventes dans les parties occidentales de la Yougoslavie (la Croatie et la Slovénie actuelles), certaines publications étaient imprimées non seulement en alphabet cyrillique serbe mais aussi en alphabet latin. Les bandes dessinées étaient distribuées dans les magasins de proximité, les kiosques à journaux et les marchands de journaux, avec un tirage moyen de 10 000 à 30 000 exemplaires.

 

 

Le maréchal Tito, grand dirigeant communiste de la Yougoslavie jusqu'à sa mort, en 1980, ici avec Elisabeth II
Le maréchal Tito, grand dirigeant communiste de la Yougoslavie jusqu'à sa mort, en 1980, ici avec Elisabeth II

L'âge d'or de la bande dessinée serbe prend fin avec l'invasion de la Yougoslavie par les nazis en 1941. Après la Seconde Guerre mondiale, certains auteurs ont été exécutés en tant que collaborateurs par le nouveau régime communiste ou ont été contraints d'émigrer en raison de leur travail dans des journaux collaborationnistes ou sur des affiches de propagande.

 

Après la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement communiste considère la bande dessinée comme un produit décadent de l'Occident, donc sans valeur et même nuisible pour les enfants. En 1946, le quotidien d'État Borba critique les bandes dessinées comme des "ersatz de produits du marché noir" [18]. Les nouveaux magazines comme Tri ugursuza (Trois Rowdies, le titre yougoslave des Pieds Nickelés) et Vrabac (Le Moineau) sont de courte durée, bien que les bandes dessinées et les dessins animés survivent dans les magazines d'humour Jež (Hérisson)[19] et Mali Jež (Petit Hérisson), où Milorad Dobrić et Dejan Nastić publient dans les années 1960.

 

Les perspectives changent après la scission Tito-Staline en 1948. En 1951, les bandes dessinées de Walt Disney font leur retour dans les journaux serbes. En 1952, Politikin Zabavnik est relancé, avec un tirage de 450 000 exemplaires dans les années 1970 (le magazine est toujours publié, ayant atteint son 3000e numéro en 2009) Lobačev est accueilli de nouveau dans les pages de Zabavnik en 1965. Cependant, il ne publiera que peu de bandes dessinées locales jusqu'à Dikan de Lazo Sredanović en 1969.

 

Néanmoins, dans les années 1950, les magazines de bande dessinée comme Robinzon (Robinson) et Veseli zabavnik étaient encore censurés, mais même l'Armée populaire yougoslave a commencé à en publier.

 

 

 

À la fin des années 1970, bouleversement de situation après le coup qu'elle avait subi à cause de la loi fiscale de 1972 qui visait non seulement la presse jaune mais aussi la bande dessinée. De 1971 à 1981, 11 611 numéros de bandes dessinées et de romans pulp ont été imprimés en Yougoslavie, soit un total de 717 millions d'exemplaires dans ce pays de 22 millions d'habitants.

 

Pendant ce temps, la presse étudiante accueille les études sur la bande dessinée  et la bande dessinée alternative de " la troisième génération ", inspirée de Métal hurlant. 

 

 

L'industrie locale de la bande dessinée s'est effondrée avec l'éclatement de la Yougoslavie.

 

NOTE : Les termes "Serbie" et "Yougoslavie" sont étroitement liés dans cet article, ainsi que les différents langues et écritures présentes dans les différents magazines, le tout étant difficile à discerner car comme le disait Tito : « La Yougoslavie a six républiques, cinq nations, quatre langues, trois religions, deux alphabets et un seul parti ».

magazines

Mika Mis

 

Première série :

Années actives :  1936 - 1941

Nombre de numéros : 505 numéros

 

Seconde série :

Années actives :  1991 - 1991

Nombre de numéros : 3 numéros

 

Aleksandar J. Ivkovic a lancé l'hebdomadaire Mika Mis ("Mickey Mouse") en Serbie le 21 mars 1936, le premier magazine officiel de Disney en Serbie, qui a été publié jusqu'au 4 avril 1941 (numéro 504), deux jours avant que les bombes allemandes ne frappent Belgrade. Le dernier numéro, le numéro 505, est sorti le 8 octobre 1941 et a été immédiatement interdit par les nazis. Il a été publié chaque semaine, et à partir du numéro 24, deux fois par semaine.

 

Mika Mis, qui a été tiré à plus de 30 000 exemplaires, contenait des histoires créées par des artistes serbes locaux, ainsi que de nombreux documents distribués par King Features Syndicate des États-Unis. L'équipe de Mika Mi� comprenait d'excellents artistes comme Nikola Navojev, qui a dessiné certaines des bandes Mickey locales, et le très talentueux Vlastimir Belkic, qui a créé la plus grande partie de ses bandes Disney ainsi que beaucoup de ses couvertures. Ces couvertures représentaient des personnages Disney, pendant les cent premiers numéros (et quelques). Ensuite, elles ont commencé à présenter également d'autres propriétés du King Features Syndicate.

 

Par la suite, la série sera relancée pour trois numéros à couverture rigide durant l'année 1991. On notera l'apparition d'un nouveau magazine sur Mickey qui existe depuis 2005, en Serbie.

Miki

 

Années actives : 1966- 1974

Nombre de numéros : 414 numéros

 

Miki a été publié comme un magazine hebdomadaire par Deèje Novine du 27 octobre 1966 à septembre 1974. Au total, 414 numéros ont été publiés au cours de cette période.

Mikijev Almanah

 

Années actives : 1967- 1993

Nombre de numéros : 306 numéros

 

Traduisible par "l'almanach de Mickey", cette série offrait le meilleur des histoire de la souris, allant de la bande dessinées étrangères à la production locale, essentiellement serbe.

 

Mikijev Zabavnik

 

Années actives : 1974- 2001

Nombre de numéros : 1271 numéros

 

Mikijev Zabavnik a été lancé en octobre 1974 et a été annulé en mars 2001. Au total, 1271 numéros ont été publiés de cet hebdomadaire publiant des histoires assez diverses, allant des aventures de Picsou ou Donald, à celles de Tic et Tac.

Comment la guerre froide a considérablement influencée le travail de barks ?

Carl Barks a réalisé la plupart de ses histoires de bandes dessinées pendant ce qu'on appelle la guerre froide*, et cet état de fait a influencé son travail dans une certaine mesure. En particulier dans les premières années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, lorsque la tension entre les deux systèmes politiques dominants du monde - le communisme et le capitalisme - était à son comble. Barks s'est emparé d'une variété de sujets enracinés dans les frictions et les rivalités entre l'Union soviétique et son propre pays et les a transformés en intrigues. Il est plausible que les jeunes lecteurs qui lisaient ces histoires à l'époque les considéraient comme n'importe quelles autres histoires divertissantes, mais les références de Barks à cette époque sont évidentes et peuvent être considérées comme des commentaires effrayants sur une période de troubles.
Les histoires de Barks sur la Guerre froide étaient principalement drôles, mais elles contiennent également des ingrédients spécifiques tels que des alliances, des conflits, de l'espionnage et des connotations politiques.

Le sénateur Joseph McCarthy.
Le sénateur Joseph McCarthy.

De plus, il faut dire que la guerre froide a permis de considérablement développer les bandes dessinées de super-héros, Marvel et AC comics, tuant petit-à-petit les ouvrages Disney à partir des années 60. La jeunesse américaine a, en effet, besoin d'héros, d'hommes surhumains, face à la menace communiste amplifiée par une propagande bien ficelée et une haine de l'ennemie fabriquée de toute pièce par un certain Joseph McCarthy.

C’est une journée de novembre 1950, le sénateur McCarthy devait prononcer un discours lors d'un événement du parti Républicain à Wheeling, en Virginie-Occidentale. Au lieu d'offrir un discours politique banal, McCarthy affirma qu'il possédait une liste de 205 employés du Département d’Etat  qui étaient membres du Parti communiste :
« J'ai ici, dans ma main, une liste de 205 personnes qui ont été portées à la connaissance du secrétaire d'État comme étant membres du parti communiste et qui, néanmoins, travaillent encore et façonnent la politique du département d'État. » Joseph McCarthy
« Tout homme qui a eu l'honneur d'être promu général et qui dit : "Je vais protéger un autre général qui protège les communistes", n'est pas digne de porter cet uniforme, général. » Joseph McCarthy
La stupéfiante accusation de McCarthy a été rapportée par les services de fil et est rapidement devenue une sensation nationale. En quelques jours, il a poursuivi son discours en écrivant une lettre au président Harry Truman, exigeant que Truman licencie des dizaines d'employés du département d'État. L'administration Truman a exprimé son scepticisme sur la liste supposée des communistes de McCarthy, qu'il ne divulguerait pas. Quelques semaines plus tard, le ‘’Maccarthisme’’ se  repend toujours plus dans le pays, tout le Hollywood et les stars de l’époque se sentent concernées. C’est le début de ‘’la chasse aux  sorcières’’. McCarthy appelle les américains a démasquer les communistes dans leur entourage ; Walt Disney, lui-même, en bon patriote et futé, accuse une centaine de ses anciens employés dans l’animation d’être des communistes, dans un procès comprenant de nombreuses célébrités et de personnes dénonçant ces soi-disant communistes. Car en réalité, Disney voulait simplement se venger des employés ayant participé à l’une des pires grèves des animateurs dans les années 40.  Le problème est là, par vengeance ou tromperie, n’importe qui pouvait finir en prison en étant accusé de communiste. La télévision, la radio, et même les journaux amplifient le phénomène de paranoïa des américains.

Les communisme, eux répliqueront chez eux, et différents partis communistes européens, comme le PCF en France, vont créer des revues de propagande pour adultes, mais aussi pour enfants comme Pif Gadget.

 

 

 

 

 

Henriques Diego,

avec l'aide inestimable de Wizyx à la correction

 

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Commentaires: 1
  • #1

    Winry38 (vendredi, 11 mars 2022 19:23)

    Excellent article sur un pan méconnu des publications Disney ! Très beau travail, bravo.